Patrimoine local

Les Croix

Les croix rue de la Croze au hameau de Vinzelles

Le Prieur

Le Four Banal

Historique

Au-moyen-âge, le boulanger est appelé fournier ou talmelier, nom dérivé du mot tamisé.
Dès le 7e siècle, Dagobert réglemente la vente du pain. A l’origine, les paysans devaient cuire leur pain au four banal (ce nom venant de la redevance appelée banalité, instaurée par le seigneur). Ce privilège fut aboli le 17 juillet 1793.
A la fin du 12e siècle, les boulangers obtiennent l’autorisation de construire leur propre four.
Le four individuel n’apparut qu’au 19ème siècle. Il était soit indépendant, proche de l’habitation de son propriétaire, soit intégré à cette dernière.
Les pains étaient de forme ronde et de petite taille, de là viendrait le nom de boulanger (celui qui fait les boules).
Nous n’avons pas pu définir si le four de Vinzelles est vraiment un four banal (du mot « ban » qui signifie astreinte, construit par le seigneur et obligatoire pour les habitants en échange d’une redevance) ou alors communal, ou si les habitants l’avaient bâti pour eux-mêmes, c’est-à-dire collectif.
Nous optons quand même pour un four banal, au vu de l’existence d’un fief sur ce versant du ruisseau où l’on peut encore trouver une ancienne maison de l’époque.
De même que selon les plans napoléoniens, on remarque que le four apparait de la même couleur que la cure de Bansat, ce qui laisserait à penser qu’il aurait pu être propriété des moines de la rue Ste Foix.
 

Préchauffage du Four

Une dizaine de jours avant, le plus gros travail consiste à chauffer le four.
Pour cela, environ 80 fagots sont nécessaires pour monter le four en température
.A raison d’une chauffe par jour pendant 5 jours puis deux chauffes par jour les 5 jours suivants.
Cela demande beaucoup de rigueur et de disponibilité des bénévoles concernés.
Le four monte en température doucement.
Lorsque les briques de la voute deviennent blanches et que le four a atteint la température de 250 à 300 degrés, les cendres et braises sont retirées, la sole (bas du four, partie horizontale) est essuyée avec un chiffon humide.
Le four est prêt pour la cuisson du pain.
 

Préparation du Pain

Pour fabriquer le pain, il faut un pétrin, un coupe-pâte, des bannetons (petits paniers en osier sans anse doublés d’une toile) dans lesquels la pâte va lever avant la cuisson, un écouvillon (chiffon mouillé au bout d’un long manche qui sert à nettoyer le four après la chauffe directe) et une longue pelle en bois pour enfourner et sortir les pains, tartes et brioches.
Dans le pétrin, la farine, l’eau et le levain sont mélangés.
Sous l’effet du levain, la pâte met 3 heures à lever, prête à déborder.
Lorsque la pâte est prête, on forme des « pâtons » qui sont placés dans des « bannetons ».
La pâte doit « fleurir » encore 1h30.Après
cette 2ème fermentation, la pâte est prête à cuire.
Au moment d’être enfourné, les pâtons doivent être « grignés » ou coupés avec une lame très tranchante.
De rapides incisions sur le sommet : la lame doit décoller la peau du pain.
Ces incisions, appelées « grignes » permettent au gaz carbonique emprisonné dans la pâte de s’échapper et au pain de bien gonfler.
La "grigne" est la signature du boulanger.
Le façonnage : mise en forme de la pâte à pains pour lui donner l’aspect souhaité.
Les pâtons  (boules de pain) obtenus seront placés dans les bannetons.